On peut
considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le
lieutenant Taïbo. Car c'est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de
vacances un soir d'octobre 1997, appelle la police pour qu'elle vienne
constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un
vol pour le moins étrange puisqu'aucun objet n'a été dérobé et que les
intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d'habiter la
maison en l'absence du couple. Vida Izzara va peu à peu sortir de son
silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille
unique de 18 ans, s'est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un
mystérieux (dangereux?) jardinier, et elle la soupçonne d'être revenue -
par effronterie, insolence, nostalgie ?- hanter la demeure
familiale.Les vies d'oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre
personnages dont les trajets se croisent sans cesse. Chacun à sa
manière, par la grâce d'un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses
anciens liens - conjugaux, familiaux, sociaux - pour éprouver sa
liberté d'exister. Sans plus se soucier d'où il vient ni de là où la vie
le mène.
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